Arc et flèches pour le long range, pourquoi pas?

Sujet: Arc et flèches pour le long range, pourquoi pas? Dim 10 Jan 2021 - 14:54

Pour nos amis « indianistes » et je pense particulièrement à Mani, voici un extrait tout à fait intéressant d’un ouvrage, qui ne l’est pas moins, traitant des techniques de fabrication de l’arc et flèche des Comanches.

Mais voici le contexte de ce roman de Philipp Meyer, saga épique sur trois générations de la famille texane McCullough:

Eli, enlevé par les Comanches à l’âge de onze ans, va passer parmi eux trois années qui marqueront toute sa vie. Revenu parmi les Blancs, il prend part à la conquête de l’Ouest avant de s’engager dans la guerre de Sécession et de bâtir un empire, devenant, sous le nom de « Colonel », un personnage de légende.

A noter, qu’une adaptation cinématographique, sous forme de série en deux saisons à été tournée en 2017 et 2019 par SundanceTv, avec Pierce Brosnan dans le rôle du « Colonel ».

Je vous conseille, autant la lecture du roman que le visionnage de la série, très fidèle et magistralement interprétée.

Voici donc cet extrait de la page 139 à 141 de l’édition Albin Michel:

« Les jeunes garçons fabriquaient leurs arcs et leurs flèches, mais les vraies armes, c’étaient les anciens qui les faisaient, ces vieux guerriers devenus trop aveugles ou trop lents pour continuer les raids, à moins qu’ils n’en aient plus l’énergie ou, si inconcevable que ce fût pour nous, qu’ils soient las de tuer, préférant passer leurs dernières années à créer des objets de nature artistique.
L’idéal pour les arcs était l’oranger de Osages – même si le frêne, le mûrier ou le caryer pouvait servir de substitut – et de cornouiller pour les flèches. On avait sur nous de grosses graines d’ohapuupi pour les planter partout où elles pousseraient, comme le faisaient les différentes tribus depuis des siècles, sinon des millénaires ; aussi trouvait-on des bois d’arc, autre nom des orangers de Osages, un peu partout dans les plaines. Le parua, ou cornouiller, était tout aussi important. Quand on tombait sur un bosquet, on l’élaguait presque jusqu’au sol ; le printemps suivant, s’élanceraient de chaque troncs une dizaine de nouvelles pousses, fines et très droites, dont on ferait sans mal de bonnes flèches. L’emplacement de ces bosquets à flèches était précisément mémorisé et la récolte effectuée avec soin, en veillant à ce que les arbres survivent.
Un arc de base – supérieur à ceux qu’on fabrique industriellement aujourd’hui – valait un cheval. Les deux branches, haute et basse, devaient se relâcher avec une pression égale, tout en tirant un poids précis à une distance précise de la prise. Un arc original ou particulièrement réussi valait deux ou trois chevaux. Ils faisaient tous un peu moins d’un mètre de long (plus court que ceux des tribus de l’Est car, contrairement à celle-ci, on se battait à cheval) et le dessus était doublé avec des tendons dorsaux d’un cerf ou d’un bison. Si les choses allaient bien – à savoir que nos guerriers ne se faisaient pas tuer et ne perdaient pas leur équipement au cours de raids – ils prenaient leur temps et le résultat était fabuleux.
Il en allait de même des flèches. Ca pouvait prendre une demi-journée d’en faire une seule qui soit parfaite ; droite, de la bonne longueur et de la bonne tenue, les plumes bien alignées – alors qu’on pouvait en tirer vingt en une minute de combat. Les hampes étaient palpées, pressées, scrutées en pleine lumière et redressées avec les dents. Une flèche tordue ne valait pas mieux qu’un canon de fusil courbe. Les Comanches attendaient de leurs flèches une portée d’une cinquantaine de mètres s’ils tiraient vite, et jusqu’à plusieurs centaines de mètres s’ils prenaient leur temps. Un jour tranquille, je vis Toshaway tuer une antilope à exactement deux cents mètres de distance : la première flèche passa par-dessus le dos de l’animal (mais tomba si doucement que la bête ne remarqua rien), le deuxième tir fut trop court de presque rien le troisième atteignit sa cible entre les côtes.
Les cordes étaient généralement des tendons : secs, ce sont eux qui assuraient la plus grande vitesse de projection, mais mouillés, rien n’était garanti. Certain préféraient le crin de cheval, moins rapide, mais fiable en toute circonstances, et d’autres encore les boyaux d’ours.
Les meilleures plumes pour l’empennage étaient celles de dindon, mais la plume de hibou ou de buse convenaient aussi parfaitement. On n’utilisait jamais de plumes de faucon ou d’aigle car le sang les abîmait. Dans la longueur des hampes les plus réussies, on traçait des sillons – deux chez nous, quatre chez les Apaches Lipans. Ca évitait que la flèche n’empêche de saigner la blessure qu’elle venait de causer, et ça évitait aussi à la hampe de gauchir.
Les pointes des flèches de chasse étaient apposées verticalement, puisque les côtes du gibier sont verticales. Les pointes des flèches destinées à la guerre étaient horizontales, comme les côtes humaines. Les premières, sans barbelures étaient solidement fixées à la hampe afin qu’on puisse les retirer du corps de l’animal et les réutiliser. Les secondes, avec barbelures, n’étaient pas totalement rivées à la hampe, de sorte que si on tirait sur la flèche, la pointe restait dans le corps de l’ennemi. Le seul moyen d’extraire une flèche de guerre, c’était de la pousser pour qu’elle ressorte de l’autre côté. Les Blancs le savaient déjà à l’époque, mais ils ignoraient que nos flèches de chasse étaient différentes.
Toutes les tribus de Plaines utilisaient des flèches à trois plumes, sauf certaines bandes de l’Est qui n’en utilisaient que deux, ce que nous méprisions car les flèches étaient moins précises. Bien sûr, les Indiens de l’Est s’en fichaient puisqu’ils vivaient des rations hebdomadaires de viande allouées par les Blancs, et qu’ils étaient presque toujours ivres, à regretter de ne pas être morts avec leurs ancêtres. »

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Eh bien moi, je veux bien être fait prisonnier par la squaw. lol!

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Comment ca se fait que tu ais une photo de squaw James Arc et flèches pour le long range, pourquoi pas? 716173

Ben, James est un gros filou qui sait pactiser, voir tisser des "liens étroits, avec la fine fleur des Grandes Prairies Arc et flèches pour le long range, pourquoi pas? 716173

Le livre à 'air très intéressant (j'essaierai de voir si la série figure dans les propositions des chaines TV sur la "fibre" Arc et flèches pour le long range, pourquoi pas? 428841

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James pour cette belle illustration d'arc, inutile de se demander pourquoi il est aussi bien bandé, la motivation est forcément au RV Arc et flèches pour le long range, pourquoi pas? 56669

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C’est vrai qu’elle est superbe. Je vous la présenterai après m’être fait soigné de ma crise de priapisme aigüe. affraid

Mais attention, c’est contagieux. Arc et flèches pour le long range, pourquoi pas? 98273

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Bah, il faut parfois savoir prendre des risques.... Arc et flèches pour le long range, pourquoi pas? 89495

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ça me rappelle un alibi d'ado, j'achète Lui ou Play boy uniquement pour les articles qui sont très bien écrit et très intéressant. Il y aurait des photos, et même un poster central vous êtes sur, pas vue !!!

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James...

ton post !
Ce roman a l'air d'être aussi bien documenté qu'un traité d'archerie...
J'ai vu la série en question, et ton post m'a donné grande envie de lire le roman dont elle s'inspire.
Avec la reconstitution western m'est venue il y a longtemps déjà, le goût du tir à l'arc droit, mais je me suis contenté d'un "long bow" du commerce, que j'utilise toujours avec plaisir lors de certaines rencontres, admirant la précision et la rapidité de cet instrument !
Continue à nous faire profiter de tes connaissances, et surtout, portes-toi bien !

cheers

Merci Pat,

Tu ne sera pas déçu par le bouquin.

Porte toi bien également et au passage, tu as le bonjour de Phil Kent.

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Hé hé, Mike, je vois que nous avions le même pote : Alibi Arc et flèches pour le long range, pourquoi pas? 879235

Jusqu'à présent, mes très rares essais de "tir à l'arc" n'ont pas été vraiment des réussites !

Mais avec un tel professeur....

Bon, je vais creuser le sujet, en achetant déjà le bouquin Arc et flèches pour le long range, pourquoi pas? 716173

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Messages : 46 Date d'inscription : 07/02/2020 Localisation : Alpes Maritimes

Eh ben ! le sein ne gêne en rien le tir à l'arc... Arc et flèches pour le long range, pourquoi pas? 98273

Messages : 21 Date d'inscription : 23/04/2018 Age : 70 Localisation : Normandie

Old School a écrit:: Eh ben ! le sein ne gêne en rien le tir à l'arc...

Ce n'est pas comme les Amazones à qui l'on brûlait le sein droit dès l'enfance. Mais il est vrai que leur société était matriarcale...

Merci pour ce poste très instructif Arc et flèches pour le long range, pourquoi pas? 345180

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Je vais acheter le livre.

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